Des plantes soignantes et attachantes
Difficile de dire en Chine le pays ressemble à ceci ou à cela tant le pays est grand. Alors on pourrait parler du Ghizou et décrire un peu la végétation d’ici. Les bananiers et les néfliers sont présents au milieu des potagers comme les pommiers et les pruniers chez nous. Double Couteau notre guide chinois ne manque jamais une occasion de cueillir des plantes lors de nos prospections sur les coteaux karstiques « pour mon père car c’est utile pour la médecine chinoise ». Ainsi on récolte avec lui des racines enfouies dans les interstices de falaise, on déterre des tubercules variés dont certains ressemblent à du ginseng. Chaque recoin de voiture qui n’est pas monopolisé par nos kits sert à caser une petite plante.
La dispersion des espèces végétales ne passe pas par les pollens emportés par les vents. Mais nous sommes en hiver ici aussi. Chaque tige comporte un nombre incroyable de petits machins plus attachants que des Velcro. Se sont des capsules comportant les graines des générations futures. Et nous sommes les moyens de dissémination idéaux en bartassant comme des fous dans les marches d’approche. Nous passons ensuite de longues heures à nous « épouiller » les uns les autres, pour tenter de conserver une allure correcte à nos vêtements. Comme pour les bonobos, ça renforce les liens sociaux et apaise les tensions de fin de journée.
En bas du tiankeng, la végétation est différente, plus luxuriante. L’absence d’insectes, en quantité et variété, est toujours aussi étonnante.